Valorisons au mieux l’eau : l’arrosage

Gérer l’arrosage au potager, c’est essentiel et un peu technique. Plusieurs paramètres rentrent en ligne de compte pour un arrosage efficace et utile, comme le type de sol, son travail, le moment de l’arrosage ou la quantité d’eau. Voici nos trucs et astuces pour un arrosage idéal.

Le sol

Un bon travail de sol favorise le déploiement racinaire en profondeur et permet donc de valoriser l’arrosage, car l’eau va pouvoir s’infiltrer dans la texture « éponge » du sol. Ce travail est à penser avant même la plantation. Grelinette, binette, apport de compost et paillage sont des outils et des techniques qui vont pouvoir influencer la vie microbienne du sol et donc sa texture. Le paillage, en plus d’apporter de la nourriture aux organismes vivants, va garder la terre au frais, à l’ombre (d’une couche de paille ou d’un autre type de paillage), et va également ralentir l’évaporation de l’humidité.

L’eau

La quantité d’eau à apporter au sol va dépendre de sa capacité à retenir l’eau. Les sols à dominance sablonneuse ne retiennent pas beaucoup d’eau et peuvent par ailleurs être facilement lessivés (c’est-à-dire que les éléments nutritifs sont emmenés par l’eau dans les profondeurs du sol et sont donc perdus). Les limons et argiles stockent davantage d’eau. Dans le même ordre idée, les éléments grossiers (branchages, ou autres éléments de plus de 2 mm) ne permettent pas de retenir l’eau alors que les matières organiques ont une plus grande capacité de rétention que les sols argileux mais restituent l’eau plus difficilement également. Sous abri, l’irrigation doit être plus importante qu’en plein air. Les plantes fraîchement repiquées auront vraiment besoin d’être arrosées en abondance, alors que des plantes bien installées seront plus tolérantes au manque d’eau.

Un autre point important est la capacité du sol à absorber l’eau : il vaut mieux privilégier deux petits arrosages consécutifs plutôt qu’un seul arrosage abondant : dans ce dernier cas, l’eau n’a pas le temps de rentrer dans le sol et s’écoule plus loin.

Le moment

Le moment d’irrigation a toute son importance pour être efficace. Le moment idéal est le matin, juste après le séchage de la rosée. Cela permet d’éviter un temps d’humectation des feuilles trop important et de diminuer les possibilités d’apparition de maladies cryptogamiques. En période de grande sécheresse, il est préférable d’arroser en soirée afin que l’humidité ne s’évapore pas tout de suite et pénètre bien le sol. Il est important d’éviter de mouiller le feuillage des plants quand ils sont en plein soleil.

Les méthodes

Il existe différentes méthodes d’irrigation, chacune ayant ses avantages et inconvénients. Des tuyaux perforés « goutte à goutte » installés au sol, des asperseurs automatiques déplaçables, des oyas en terre cuite semi-enterrés, ou l’arrosoir manuel, le choix dépendra de votre type et superficie de culture.

Gardons en tête de ne pas habituer les plantes à être trop arrosées, car elles risqueraient par paresse de ne développer qu’un système racinaire superficiel. Encourageons-les à former des racines plus profondes pour trouver l’humidité nécessaire par elles-mêmes en arrosant parcimonieusement. « Peu, mais mieux » est une règle qui fonctionne bien pour l’arrosage !

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